La quête de performances athlétiques extrêmes ou de croissance musculaire oppose souvent la volonté humaine à la biologie humaine. Selon une analyse spécialisée des limites physiologiques, le mécanisme même qui nous protège, le système immunitaire, est également la principale force responsable de la limitation de la croissance, un concept souvent négligé par les entraîneurs qui se concentrent uniquement sur le volume et l'intensité.
Le système immunitaire comme régulateur ultime
L'argument central est simple : le système immunitaire agit comme un régulateur de croissance naturel.
Pourquoi ? D'un point de vue évolutionnaire et biologique, le maintien d'un tissu excessif, qu'il s'agisse de muscle ou d'autres structures cellulaires, est coûteux. L'organisme doit dépenser une énergie et des ressources énormes pour soutenir, protéger et surveiller ces "cellules supplémentaires". Selon ce point de vue, le système immunitaire intervient pour empêcher cette ponction excessive de ressources, concluant que le fardeau perpétuel du maintien d'une croissance "injustifiée" ne vaut pas le coût. En substance, votre corps protège sa survie à long terme en vous empêchant de devenir "trop gros".
L'angle mort de l'entraîneur
Cette réalité biologique crée une tension fondamentale avec le monde de la performance moderne.
Le texte critique vivement de nombreux entraîneurs ($\text{مربيا}$), arguant qu'ils sont fixés sur une question basique, presque de niveau débutant : "Comment pouvons-nous obtenir plus de croissance ?"
La véritable marque d'un professionnel, selon lui, est un changement d'orientation. Un véritable expert, qu'il s'agisse d'un entraîneur, d'un professeur ou d'un médecin, ne devrait pas se soucier de l'initiation de la croissance, mais plutôt du défi avancé de : "Comment stabiliser et maintenir la croissance obtenue tout en assurant la santé et la sécurité biologique (ou 'immunité') de l'athlète dans le contexte du programme d'entraînement ?" Un manquement à cet équilibre critique entre performance et protection physiologique démontre une incompréhension fondamentale des limites d'adaptation du corps.
Les dangers de la suppression immunitaire
Face à ce plafond biologique, certains membres de la communauté de la performance ont recours à une intervention pharmaceutique pour contourner les limites naturelles du corps.
L'analyse mentionne l'utilisation de corticostéroïdes (tels que la Dexaméthasone ou la Bétaméthasone) qui sont déployés pour administrer un "choc" au système immunitaire. L'objectif est de supprimer temporairement la réponse immunitaire, l'empêchant ainsi d'arrêter la croissance qui est stimulée par d'autres protocoles de performance.
Cependant, le texte émet un avertissement sévère : cette tactique est considérée comme un "acte relativement dangereux". La suppression systémique généralisée du système immunitaire comporte des risques importants pour la santé, sacrifiant le principal mécanisme de défense du corps pour des gains à court terme.
Un appel à de nouvelles voies plus sûres
La conclusion finale plaide pour une alternative sophistiquée et plus sûre à cette suppression dangereuse.
Au lieu de neutraliser globalement le système de protection du corps, l'approche préférée, à condition que les ressources de l'athlète le permettent, est de stimuler une nouvelle voie ou un nouveau mécanisme de croissance alternatif. Cette stratégie contourne la voie de croissance actuelle, épuisée, en engageant un mécanisme biologique entièrement nouveau. Cela permet de progresser continuellement sans s'engager dans la pratique risquée de la suppression du système immunitaire en gros, garantissant que les gains de performance sont poursuivis d'une manière qui respecte l'intégrité et la sécurité de l'ensemble de l'organisme.